Galapagos

Ecuador

Guayaquil 090313, Ecuador

Nous venons de nous poser sur l’île de Baltra, aux Galapagos, avons passé les formalités et payé notre écot.

Mais pourquoi diable ont-ils installé le principal aéroport de l’archipel ici : il n’y a rien et c’est loin de tout. Dehors il fait chaud et le soleil tape fort mais il y a une brise marine pour atténuer un peu le coup de bambou.

Un bus nous attend. Nous enfournons nos bagages dans la soute et montons à bord. Quel supplice : le bus doit être prévu pour 30 personnes et nous devons être 45 à 50 à essayer de trouver une place. Il fait une chaleur insupportable. Je suis assis à côté d’une grosse mama équatorienne (à vrai dire il y en a peu de mince) quand le bus s’ébranle. Un peu d’air parvient par les fenêtres.

Dehors c’est le désert, la rocaille avec quelques buissons. Nous arrivons enfin à un débarcadère où attend un bateau. On entasse les valises sur le toit et c’est parti pour 10 mn de traversée (grand maximum) vers l’île voisine de Santa Cruz, île la plus peuplée de l’archipel et, au premier abord, aussi désertique que Baltra.

Le débarcadère sur Santa Cruz est du genre minimaliste : il n’y a rien si ce n’est quelques pick-ups. Il nous faut rejoindre Puerto Ayora, ville principale de l’île et de l’archipel, située à 40 mn de route. Un Monsieur nous aborde, il fait le taxi avec son pick-up et nous propose de nous ammener à notre hôtel pour $18. Nous acceptons.

Ajoutés aux $2 du bateau, cela fait en tout $20 alors que l’hôtel nous proposait le même service pour $50, proposition que j’avais refusée en prétextant une incertitude sur l’heure d’arrivée, excuse bidon s’il en fut.

Nous devons traverser toute l’île de Santa Cruz du nord vers le sud. Au milieu, il y a un ancien volcan. Au fur et à mesure que nous grimpons, le paysage change du tout au tout : du désert nous passons presque sans transition à la verte forêt et il se met à faire frais et même à pleuvoir, tout cela en 5-10 mn. Puis nous redescendons vers Puerto Ayora et notre hôtel qui se trouve à : 0°44’45.0″S  et  90°18’59.0″W.

Les lecteurs qui ont du temps devant eux et envie de s’amuser un peu pourront me faire un commentaire pour me dire le nom de l’hôtel 🙂

Ce dernier est sympa et à 2 mn de la rue princpale de Puerto Ayora, ville qui avec ses 12.000 habitants concentre la moitié de la population de tout l’archipel. Nous comprenons mieux pourquoi notre chauffeur de taxi nous disait avec fierté qu’il nous ammenait à la ciudad.

Cet en effet ici que se trouvent les meilleures infrastructures des Galapagos en matière de santé, d’éducation. Ici se trouvent les deux seuls distributeurs de billets de l’archipel. La ville vit du Parque Nacional, de la pêche et du tourisme. L’atmosphère est bon enfant et la vie se réroule à un rythme plus lent que sur le continent, qui n’est déjà pas très rapide.

Un des endroits les plus pittoresques de la ville est le petit marché aux poissons qui se tient en plein air.

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Pendant que les marchands débitent le poisson, les pélicans attendent patiemment qu’on leur jette les restes.

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Si on veut manger rapidement, quelques tables sont posées à côté du grill où l’on prépare le poisson tout frais qui vient d’être débarqué.

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Tout cela est bien sympathique. Nous devons néanmoins ne pas perdre trop de temps et réserver des places sur un bateau pour nous emmener demain sur l’île d’Isabela notre destination finale aux Galapagos où nous avons prévu de nous arrêter un peu et de nous reposer pendant deux jours. Les voyages ont beau former la vieillesse, ils ne nous redonnent pas les jambes de nos 20 ans 🙂

Il y a de nombreuses agences qui proposent des billets ici et nous en trouvons sans difficulté moyennant $60 pour deux. Curieusement, pour une ville qui vit en grande partie du tourisme, très peu de gens parlent anglais ici mais mon espagnol semble suffisant pour me débrouiller sans trop de difficulté. En plus tout le monde est vraiment gentil et serviable. Un vrai pays de bisounours !

Le lendemain, après une bonne nuit, nous embarquons à bord du Neptuno III, vaillante vedette rapide qui doit nous mener à Isabela en 2H15. En fait cela se passe en deux temps : après une demi-heure à patienter sur la jetée sans aucune information, un Monsieur arrive avec une liste de passagers. Notre nom est dessus. Nous montons donc dans un « panga » , grosse barque motorisée qui doit nous amener au Neptuno III. Là après une petite bousculade, nous trouvons en place assise à l’arrière, juste à côté des 3 gros moteurs Yamaha de 200cv chacun qui doivent nous propulser sur les 80 km de traversée.

Moteurs Yamaha

C’est parti. Nous filons à 25-30 noeuds. Ça tape, ça secoue, mais nous restons au sec. On nous a distribué des sacs plastique pour le cas où nous aurions le mal de mer mais tout va bien. Je ne pense pas qu’on puisse en dire autant des passagers assis serrés les uns contre les autres à l’intérieur du Neptuno. Nous aussi sommes serrés mais au moins nous avons de l’air.

En route, nous croisons deux ou trois autres vedettes et avons un aperçu de quelques unes des autres îles.

Dans l’archipel des Galapagos, seules quatre îles sont habitées soit, par ordre décroissant de population : Santa Cruz avec le chef lieu Puerto Ayora, San Cristobal avec la ville de Puerto Baquerizo Moreno, Isabela où nous nous rendons avec le village de Puerto Villamil et enfin Floréana avec son micro-village de Puerto Velazco-Ibarra.

La plus grande île par la taille est Isabela qui mesure 120 km du nord au sud mais elle ne compte que 2200 habitants. C’est ici que nous arrivons : re-panga pour le déchargement, re-taxe d’entrée (ici c’est $5) et re-recherche d’un véhicule pour nous transporter à l’hôtel. Ce dernier n’est qu’à 1km du débarcadère mais le soleil tape et la route est en sable ce qui n’est pas pratique pour traîner les valises.

Un minibus tout ouvert et avec 5 bancs nous dépose à la Casita de la Playa (0°57’25.0″S , 90°58’05.3″ W) , notre maison pour 3 nuits. Le propriétaire nous accueille. C’est la gentillesse faite homme. Il ne parle pas un mot d’anglais mais son espagnol est tellement lent et distinct que je comprends absolument tout de ce qu’il me dit. Ça change de l’Espagne.

Casita de la PlayaComme l’hôtel n’est pas plein on nous donne une chambre les pieds dans l’eau. Enfin j’exagère : pour accéder à la plage il faut traverser le Malecón qui prend ici la forme d’un chemin de sable où passe moins d’un véhicule par heure.

Puerto Villamil est un drôle d’endroit : d’abord c’est tout petit, les rues sont en sable, il y a quellques touristes comme nous mais trop (il faut être fou pour venir se perdre ici), les gens sont d’une extrême courtoisie (tout le monde vous salue, jamais un mot plus haut que l’autre).

C’est, pour ceux qui connaissent, une espèce de combinaison entre l’île de Pâques (en moins isolé) et Jericoacoara au nord-est du Brésil (en moins peuplé et agité). Bref un endroit archi-cool et parfait pour se poser quelques jours.

Il fait très chaud le matin quand le soleil tape mais dès le début de l’après-midi les nuages et la brise s’installent et il fait un peit 22-23° C bien agréable.

Il n’ y a vraiment pas grand chose à faire si ce n’est buller et aller voir les animaux. Et ça, ce n’est pas difficile.

Il y a beaucoup d’oiseaux,

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des flamands roses :

sans titre-77Pour les iguanes, il suffit de trouver quelques rochers volcaniques sur la plage et ça grouille : les mâles font 50 à 60 cm plus la queue soit environ 1-1,2 m. Ils ont des couleurs tournant du verdâtre au jaunâtre ou rougeâtre, mails ils sont vraiment moches. Les femelles sont un peu plus petites et noires.

Iguane mâlePrendre en photo des iguanes est la chose la plus facile au monde. D’abord ils se déplacent lentement, ensuite quand ils entendent un humain, ils arrêtent de se déplacer et attendent. En fait ils ne doivent pas se faire trop de souci car ils sont extrêmement protégés.

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Pour ce qui est tortues, Isabela est lieu d’habitat privilégié pour les tortues terrestres. Ces dernières vivaient paisiblement sur l’île avant l’arrivée des hommes qui ont amené avec eux des animaux, chiens, chèvres, dont certains sont devenus sauvages et des prédateurrs pour les tortues qui n’en avaitent pas précèdemment.

Les autorités ont pris la mesure du problème et ont créé un centre où les tortues peuvent se reproduire et où l’on veille à leur développement jusqu’à ce qu’elles soient en mesure d’être relachées dans leur environnement naturel.

Nous visitons ce centre un peu à l’écart du village : c’est un lieu très calme où les tortues sont regroupées par âge. Il y en a des centaines, peut-être des milliers.

Sentant l’intérêt de ses lecteurs décroître, latina2015.com a décidé de frapper un grand coup. Au diable les père-le-morale, voici en première exclusivité une scène de sexe entre tortues terrestres. Vous noterez en début de séquence les grondements de satisfaction du mâle et verserez une petite larme en pensant à la femelle en dessous :

Et puisqu’on est dans la vidéo, en beaucoup plus chaste cette fois ci, voici Monsieur Iguane faisant un 100m.

Demain, journée chargée : un taxi nous prend à 5H30, nous montons à bord du Gaby (et oui) direction Puerto Ayora, puis taxi et bateau pour l’aéroport de Baltra, avion Baltra-Quito avec escale à Guayaquil, et enfin avion Quito-Bogota. Bye bye Ecuador.

Pendant les 100 minutes d’escale à Quito, outre les bagages, l’emigration et l’enregistrement, nous allons essayer de récupérer la TVA sur nos hébergements en Equateur. ce n’est pas gagné mais j’ai toutes mes factures prêtes. Je vous raconterai.

4 réflexions sur « Galapagos »

  1. whaou, magnifique l’iguane marin…pas de vidéo de fous à pattes bleues ou d’otaries?? J’avoue, j’attendais ça avec impatience!

    • A vrai dire, je ne suis pas très oiseaux et pendant que je mettai à jour ce blog, c’est ma chère et tendre Gaby qui est allée voir, toute seule comme une grande, les fous à pattes bleues et en a ramené quelques photos. Peut-être feront-elles la version allemande du blog.
      Mais avec déjà 1300 photos au compteur, il faut faire des choix !
      Voyager, tenir un blog et faire la post-prod des photos devient un vrai job à plein temps. Mais je n’en suis pas encore à attendre impatiemment ma retraite de voyageur 🙂
      Merci en tous cas pour vos commentaires encourageants et … n’hésitez pas à communiquer l’adresse du blog, cela peut intéresser des candidats au voyage.

  2. Bonjour,
    question diffusion de votre blog, c’est déjà fait! Tout voyageur qui me demande mon fichier Equateur a sa recommandation en caractère gras.

    Et perso j’attends avec impatience la suite du voyage, ne vous arrêtez pas en route, prenez le temps d’écrire et de nous faire partager ce périple, en mots et en images. Allez courage!

  3. Merci de prendre tout ce temps pour nous faire partager votre voyage. Au retour tu pourras faire des conférences, j’ai vu que « connaissance du monde » marche toujours! Grosses bises à tous les deux.

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