Aujourd’hui notre route va nous mener vers les hautes terres du nord, pas très éloignées de Quito mais déjà très différentes.
Après des banlieues sans fin, nous commençons à pénétrer un paysage beaucoup plus rural.
Ecuador
Nous traversons un petit village dont j’ai oublié le nom dont quasiment toute la population est employée dans la culture de la rose, production exportée dans le monde entier.
Puis nous arrivons à une petite ville, Cayambé, située au pied du volcan du même nom à 75km au nord-est de Quito, et qui culmine à 4690m . C’est le seul endroit au monde qui soit à la fois enneigé et traversé par l’équateur.
Nous nous arrêtons quelques temps pour déambuler sur la place centrale. Toutes les villes en ont une ici, de forme carrée avec un parc au milieu. Puis nous visitons un atelier de boulangerie. On peut voir l’intérieur des fours où cuisent des espèces de petits pains. Ils sont bons et les gens font la queue pour s’approvisionner.
Détour par le cimetière. Les cimetières sont toujours révélateurs du mode de pensée des habitants, de leurs valeurs. Celui-ci est catholique bien sûr (avec quelques touches des religions précolombiennes) et certainement un peu chargé à notre goût mais il y pousse beaucoup de fleurs. Les gens que nous croisons, des indigenos comme on dit ici sans que cela soit péjoratif, sont extrêmement courtois et nous saluent poliment.
La politesse est un trait frappant des équatoriens. Ils se remercient tout le temps en se donnant du señor ou señora et prennent de vos nouvelles avant de formuler la moindre demande. On ne se tutoie pas ici : là où un espagnol dirait « como te vas », l’équatorien vouvoie avec un « como le va ».
De la même manière, les gens ne s’habillent jamais de manière débraillée même s’ils ne sont pas riches (le smic local est à 300$/mois).
Nous continuons vers Otavalo,ville d’une certaine importance qui figure sur tous les circuits touristiques à cause de son « mercado textil », très haut en couleurs où on peut trouver de tout, vêtements bien sûr,mais aussi chapeaux ou articles destinés aux touristes tels que couvertures en laine de lama, chemises brodées. Il y a quelques belles choses mais dans l’ensemble c’est dun goût douteux.
Les vendeurs sont des « indigenos », les otavaleños qui sont souvent producteurs de textiles et réputés être d’excellents commerçants. Malgré leur niveau de vie supérieur à celui des autres indiens, ils conservent intacte leur culture traditionnelle bien qu’ayant souvent une voiture et une maison correctes. Hommes et femmes portent les cheveux longs noués en natte et le vêtement traditionnel, poncho noir, gris ou bleu foncé porté au-dessus d’un pantalon blanc et court pour les hommes (à vrai dire souvent un jean) et d’une jupe sombre arrivant sous le genou pour les femmes.
Mais un autre marché, moins touristique, nous attire et nous intéresse beaucoup plus : le marché alimentaire. C’est là qu’on voit la diversité des fruits et des légumes que nous ne connaissons pas en Europe, des pièces de viande non consommées chez nous (estomac de vache). Cela grouille de monde et comme il est presque midi, nombreux sont ceux qui s’installent à des petits stands pour déjeuner.
Cela me fait une drôle d’impression de déambuler au milieu de tout ce monde : avec ma haute stature je dépasse de très loin la plupart des gens car les hommes ici mesurent en général 1,60m et les femmes 1,50m et souvent moins ! Mais comme partout dans le monde la nouvelle génération est plus grande.
Nous reprenons la voiture pour aller voir la « Cascada de Peguche » qui est une petite chute d’eau située à proximité d’Otavalo. C’est un lieu peu touristique mais un lieu de promenade apprecié par la population locale. C’est dimanche et il y a beaucoup de monde pour aller voir les chutes d’eau, s’arrêter pour pique-niquer ou déjeuner dans une guinguette. L’atmosphère est joyeuse, paisible, bon enfant.
Départ pour Cotacachi, petite ville mignonne et très tranquille et qui a attiré une importante colonie de retraités américains qui apprécient le climat, la gentillesse de la population et … les prix modérés. Quand nous passons il y a une fête locale où des jeunes filles, toutes déguisées, font le tour de la place centrale en chevauchant des ânes.
Après avoir déjeuner, nous terminons notre journée en visitant le parc écologique Cotacachi où un volcan s’est effondré sur lui-même pour donner naissance à un petit lac très, très profond. Il y a là un centre d’information où est présenté l’histoire géologique du parc ainsi que sa flore très variée où se développe de nombreuses variétés endémiques.
Nous terminons la journée, fourbus, en allant nous installer dans une vieille hacienda superbe, la Hacienda Pinsaqui, où , par chance on nous installe dans la chambre n°1, celle où a dormi Simon Bolivar. Après avoir fait un tour dans le parc, fourbus, nous allons nous coucher sans avoir diné. Il est 19H.
IL semble que nous serons sans internet pendant 48H alors à bientôt.