Depuis Cuenca, nous avons devant nous deux jours de transition : une première journée doit nous amener à Guayaquil dont nous nous envolerons le lendemain pour les Galapagos.
C’est aujourd’hui notre dernière journée avec Luis et cela se sent. Il y a comme une certaine nostalgie/tristesse dans l’air parce que nous avons partagé deux semaines ensemble et sommes devenus amis .
Nous avons beaucoup apprécié sa gentillesse, ses connaissances, son écoute, son aptitude au partage, sa patience. En plus c’est un excellent chauffeur. Nous sommes près à le recommander très chaleureusement et sans aucune hésitation à quiconque souhaiterait les services d’un guide ne parlant qu’espagnol et anglais.
Gaby me taquine souvent en me traitant de Klugscheisser (en allemand celui qui la ramène par sa science). Eh bien Luis a mérité le titre de Klugscheisser Junior tant ses connaissances sont étendues ce qui est à mon sens une grande qualité pour un guide.
Nous allons une fois de plus grimper et redescendre les Andes, occidentales cette fois, en traversant le Parque Nacional de Cajas (le parc des boites) ultraprotégé écologiquement parlant puisque la durée de la traversée est mesurée (comme pour traverser l’ex Allemagne de l’Est) ce qui nous laisse à peine le temps de nous arrêter au point le plus haut de notre voyage, le col des Tres Cruces (les trois croix) à 4167m l’altitude.
Remarquez, en chemisette par 4-5°C, on n’a pas trop envie de s’attarder !
Nous sommes bien au-dessus des nuages et allons en moins d’une heure redescendre dans la chaleur moite du niveau de la mer en zone équatoriale. L’organisme en prend un coup et lutte pour s’adapter. Nous retraversons donc les différents écosystèmes (páramo, higher cloudforest, lowercloudforest, plaine tropicale) avec les variations de végétation qui vont avec.
Arrivés en bas, le payage est plus sec. Il y a beaucoup de plantations de bananes (Chiquita) et l’impression générale est, comment dire, un peu plus bordélique. Plus de musique, moins de discipline sur la route, un petit côté caraïbe.
La population, toujours très métissée, semble avoir moins de sang indien et plus de sang africain dans les veines. C’est déroutant mais sympa après 10 jours de hauts plateaux.
Nous voici à Guayaquil. C’est la plus grande ville du pays avec 3 millions d’habitants. C’est ausi la capitale économique et cela se sent : circulation délirante, gens pressés, nous sommes loin de la nonchalance des hauts-plateaux.
La ville a beaucoup moins de charme que Quito ou Cuenca. On sent qu’ici c’est le business qui prime. C’est fonctionnel avec des immeubles modernes et hauts mais cela conserve un côté chaleureux et très vivant. On n’est pas à La Défense ou dans le quartier des banques à Francfort.
Nous nous promenons sur la seule partie de la ville plutôt joile, le Malecón, ou front de mer rivière.
Nous sommes en effet au bord de la rivière Guayas qui a donné son nom à la ville et qui communique directement avec l’Océan Pacifique. C’est en fait le plus grand estuaire de toute la côte Pacifique de l’Amérique Latine ce qui confère à la ville une situation privilégiée et lui permet d’être un grand port.
En me balladant en ville, je tombe sur cet immeuble qui me rappelle une vie antérieure bien lointaine 🙂 :
Bon, il fait vraiment très chaud (plus de 30°C) et très humide (plus de 95%) alors vite retour à l’hôtel et au confort de la clim !
Le lendemain, nous devons nous rendre à l’aéroport et attraper l’avion pour Baltra, principal aéroport des Galapagos. Avianca nous a prévenu qu’il partirait avec une heure de retard. Ça nous laisse du temps.
Le taxi qui nous amène là-bas pour $5 donne l’impression qu’il va tomber en pièces détachées au bout de 50m mais c’est un Toyota Yaris allongé par rapport à ceux de chez nous. C’est du solide et nous arrivons à bon port.
Les formalités d’embarquement sont un peu compliquées. L’ensemble des îles Galapagos forme en effet un Parque Nacional très protégé. Il y une inspection des bagages au départ comme à l’arrivée et on doit remplir tout un tas de formulaires. C’est encore plus astreignant que de quitter le pays.
Ça y est. J’ai réussi à dégoter un siège à la « salida de emergencia » pour mes longues jambes. Nous nous envolons et on nous sert une modeste empenada (espèce de chausson fourré en l’occurence à la viande) qui devra nous faire tenir jusqu’au diner. Ce sera juste. Je pense avoir déjà perdu 2 à 3 kg depuis que nous sommes partis à cause ou grace à des repas sautés ou des problèmes de turista.
Nous apercevons les premières îles : paysage désertique et ingrat. Nous nous posons à l’aéroport Seymour sur l’île Baltra. C’est géré par l’armée. Il n’y a rien d’autre sur cette île que l’aéroport.
Les formalités sont assez rapides mais avec une rigueur toute militaire. Pas question d’oublier quelque chose sur les formulaires. En tant qu’étrangers, nous devons nous acquitter d’une taxe/contribution de $100 par personne (aïe !, ce n’est que $6 pour les locaux) qui permet aux autorités locales de maintenir le parc et d’y investir.
Nous allons chercher nos bagages mais STOP ! Pas question d’y toucher ! Il faut maintenir une certaine distance pendant qu’un chien renifleur examine l’ensemble des valises à la recherche de je ne sais quoi : drogue, végétaux … mystère.
Nous voici enfin aux Galapagos. La suite au prochain numéro.
Loving the photographs even when we don’t understand all the French:)
Judi, I’m sorry I haven’t been able to translate all my posts in English. In fact I realize that traveling is a full time job which doesn’t leave much time to write and post-process photos. In fact I even have a problem keeping current on the French version of the blog.
Right now, we are in Puerto Villamil, a remote little town on the island Isabela in the Galapagos. It’s paradise like so we are chilling a couple of days. All the best and see you in Ascain.